L’infolettre n° 11 – juillet 2015

PROFESSIONNEL OU BÉNÉVOLE, L’ÉCRIVAIN PUBLIC ?

Des intérêts contradictoires

« Camille, tu pourrais te charger du courrier au Maire ? C’est ton domaine, non ? »
Qui, parmi nous, n’a pas été sollicité de la sorte pour mettre ses compétences au service d’une association, d’une cause ou d’une personne dans le besoin ?

Sous prétexte que nous exerçons l’activité d’écrivain public, nos relations pensent que le simple fait de reconnaître notre compétence suffit à la rendre gratuite… C’est d’autant plus vrai que nos prestations s’inscrivent dans le service à la personne, et supposent une empathie intrinsèque ; assez logiquement, cette disposition nous conduit aussi à nous engager bénévolement au service de causes qui nous tiennent personnellement à cœur.

Nous sommes ainsi confrontés au choix cornélien de la défense de deux intérêts contradictoires : servir bénévolement une cause ou revendiquer la professionnalité de notre prestation en sollicitant sa rétribution.
Il en va de la reconnaissance publique de notre exercice.

À nous de poser les limites, à nous de placer le curseur. Si nous n’osons pas facturer nos écrits, nous pouvons proposer une valorisation de nos actes par l’établissement d’un reçu fiscal déductible de nos impôts. Cela ne privera personne, mais exposera au su de tous la valeur de notre travail. Il nous revient de la rappeler en toute occasion afin d’éveiller les consciences. Nous sommes en effet les seuls porteurs de cette reconnaissance publique, et si nous ne sommes liés à aucun serment d’Hippocrate supposant une prestation gratuite, ne nous soumettons pas à un sermon d’hypocrite et osons revendiquer la valeur de notre plume !

Quand le bénévole s'interroge...

Quel positionnement ?

Quel positionnement ?

Pendant une permanence en mairie, j’ai reçu un retraité, en formation au CNED pour proposer ses services en tant qu’écrivain public dans l’épicerie solidaire où il est bénévole.

Après m’avoir observée, il s’est interrogé sur son positionnement en tant que bénévole : comment ne pas se laisser envahir par les problèmes qu’on lui demande de traiter ?

Grande différence entre nous : sa motivation première de bénévole est d’aider son prochain ; mon objectif de professionnelle est de gagner ma vie en exerçant mon métier de PCE.

Écrivain public professionnel versus écrivain public bénévole

Qui se cache derrière un bénévole ?

Qui se cache derrière un bénévole ?

L’écrivain public peine à asseoir sa légitimité et imposer sa valeur. En effet, souvent, les propositions de prestation des écrivains publics professionnels sont boudées, au profit des bénévoles.

Qui se cache derrière un bénévole ? Une personne bien intentionnée certes mais est-elle formée, informée aux subtilités de la mission ? Une question qui mobilise le SNPCE et les associations d’écrivains publics.

 

Les petites annonces du syndicat

Formation AEPF à Montreuil (93)

Formation à diverses techniques spécifiques de l’écriture biographique : du 14 au 17 septembre 2015.
Renseignements et inscription : Sylvie Monteillet, sylvie@votre-ecrivain-public.com

Formation AEPF à Lyon (69)

Formation aux spécificités du métier d’écrivain public : du 5 au 9 octobre 2015.
Renseignements et inscription : Sylvie Monteillet, sylvie@votre-ecrivain-public.com

La lettre du GREC

Le numéro 17, paru en avril 2015, est consacré au forum du GREC et aux rats de bibliothèque.

L’infolettre du SNPCE